
PLAN DU PROPOS :
- Etat des lieux et analyse :
- Qui sont nos ennemis ?
Des groupes financiers
Un gouvernement inconséquent et aux ordres
Qu’est ce qui constitue leur faiblesse ?
- Que représentons nous ?
Quelles sont nos faiblesses ?
Une faiblesse structurelle liée à la nature même de l’activité syndicale
Nous sommes une profession divisée
- Qui est notre adversaire ?
Ce qui fait sa force est en même temps son point faible
- Qu’est ce qui nous motive ?
- Nos buts à atteindre :
- La reconnaissance d’un nouveau statut professionnel ,
- Etre des « opticiens de santé » autonomes et responsables,
- Une formation MASTER2 ou ECOLE D ‘INGENIEUR,
- Nos revendications :
- Refus de toute discrimination ou pression venant des mutuelles ou groupes d’assureurs.
- Scission de la profession
- Moyens à mettre en œuvre pour garantir notre crédibilité ?
- Constitution d’un fond de réserve,
- Bâtir un programme offensif,
- Repenser à la dénomination,
- Être très sélectifs sur les « Conseillers Extérieurs »,
- Les grands chantiers qui nous animent :
I La formation de l’Opticien de demain :
- Exigence d’un nouveau diplôme,
- Responsabilité sur le cursus de formation,
- Rejet du plan de formation proposé dans le cursus de 3ans,
- Cri d’alarme !
II_ Une écoute attentive des besoins du client, permet de hiérarchiser leur importance
- Pour un champ de compétences élargi,
- Au niveau d’analyse visuelle,
- Au niveau Managérial,
- Au plan commercial,
III_ Parce que le seuil critique de rentabilité est aujourd’hui atteint,*
IV_ Actualiser notre mode de management syndical !
- Action qui passe par une Réforme constructive d’un renouveau de notre syndical, devant répondre à deux objectifs :
- Proposition
- Un frein à soulever ?
- Mode opératoire qui pourrait être mis en place ?
V_ Il y a t’il avantage à se déconventionner de la Sécurité Sociale ?
- Avec la crise actuelle, le moment semble venu d’essayer de penser autrement
- Le constat du jour,
- Alors que l’objectif est louable
- CONCLUSION / MOT DE REMERCIEMENTS
1 Etat des lieux et analyse :
Qui sont nos ennemis :
Des groupes financiers (d’assureurs-santé et de mutualité)
qui considérant que leur prise en charge partielle des frais optiques de leurs adhérents stimule le marché, estiment normal de bénéficier d’un droit de regard sur les tarifs des opticiens ! Attitude abusive s’il en est, puisque le bénéfice des cotisations réclamées aux assurés, est largement excédentaires à leur charge de remboursement, et que la gestion administrative de leurs dossiers de prises en charge est en grande partie assurée gratuitement par les Opticiens !
Ces prises de positions excessives, ayant en fait pour but de sensibiliser les pouvoirs publics à leur désire de s’emparer à moyen terme de la totalité du marché de l’optique !
Moyens d’actions :
Leur très grande puissance financière investie dans tout ce qui touche à la Santé leur donne un poids politique considérable qui motive nos gouvernement successifs à se montrer compréhensif face à leurs exigences allant jusqu’à fermer les yeux sur des détournements de lois (loi sur les remboursements différenciés votés l’année dernière, en infraction totale avec la règlementation européenne du commerce).
d’autre part au constat établi, que demeurent systématiquement impunis les nombreuses campagnes de diffamations soutenues depuis 4 à 5 ans par l’ensemble des médias contre les opticiens, et que la virulence de leurs attaques d’autant plus grave qu’elles sont mensongères, on peut légitimement penser qu’ils soutiennent et protège l’ensemble de la presse !
Un gouvernement inconséquent et aux ordres !
* D’abord soucieux de faire passer une promesse électorale non étudiée, avec absence réelle de prise en compte des avis des professionnels compétents consultés, et entêtement absurde dans le mépris total des réalités financières engendrées,
* Imposant un RAC à 0 qui ne correspond en rien aux attentes réelles la majorité des citoyens concernés, car basé sur des études chiffrées fausses et des pressions médiatiques mensongères pour en apprécier la réelle nécessité,
* Un gouvernement qui attise les divisions entre les opticiens au travers de promesses purement « orales » car improvisées sur place, mais qui n’engagent que ceux qui les écoutent !
Ces attitudes qui portent à croire que tout est déjà décidé à l’avance, et que les rencontres débat organisées ne sont que pures formalités, voir mascarades !
Qu’est ce qui constitue leur faiblesse ?
Les ministres de tutelles, sont élus pour 5 ans, avec des mandats renouvelables, ce qui implique que pour être réélu il faut que leur nom soit attachés à une reforme ou avancée sociale. Ils sont donc très tenus par une échéance de temps, sachant que si dans ce délais impartis ils n’arrivent pas à concrétiser une action, il peuvent être lâchés par leur électorat, d’où cette grande fébrilité pour faire voter leur lois pendant leur mandature !
Quand aux divers Chefs de Cabinets, même s’ils ne risquent pas de révocation, ils subissent par ricochet la même pression de temps que leur Ministre !
Par contre, cette contrainte de temps ne concerne pas les financiers ou assureurs qui travaillent sur ces dossiers, estimant à juste titre que puisqu’ils ont le pouvoir financier et économique , le temps travaille pour eux !!
Que représentons nous ?
Nous sommes des opticiens, titulaires à minima d’un BTS OPTIQUE LUNETTERIE, et pour un nombre restreint des formations complémentaires de niveau de BAC+3 à BAC +5
Quelles sont nos faiblesses ?
Elles sont de deux types :
- Une faiblesse structurelle directement liée à la nature même de l’activité syndicale : Problématique qui se retrouve dans un grand nombre d’associations, ou groupement coopératif,
bénévolat des responsables, adhésion non obligatoire et quasi absence de communication interne (phénomène presque général dans ce type de structures) : Handicaps qui accentuent l’incapacité du groupe à mettre en place des avancées modernes capables de souder et motiver les adhérents, laissant un grand nombre d’entre eux peu motivés par l’action syndicale ; alors qu’ils constituent un vivier important de personnes à récupérer !
Avec un exercice effectivement difficile pour les responsables dirigeants:
véritable marche de funambule entre la nécessité de préserver un minimum de confidentialités sur les « tractations au sommet » en cours, pendant qu’il est tout aussi important de tenir les adhérents au fait des enjeux débattus !
- Nous sommes une profession divisée,
constituée de deux groupes comparables, mais antagonistes et irréconciliables, car animés des 2 cotés par des aspirations psychologiques au bonheur radicalement différentes, rendant illusoire toute possibilité de rassemblement dans une perception commune du métier !
Avec un premier groupe ROF qui se reconnaitrait majoritairement, comme en quête de la reconnaissance sociale et sécurisanteque peut apporter une réussite entrepreneuriale !
Un deuxième groupe FNOF qui se positionnerait comme plus motivé dans la volonté d’apporter du mieux être à autrui,(« opticien de santé » Répondant ainsi au choix d’un épanouissement personnel plus basé sur une sensibilité émotionnelle.
Qui est notre adversaire ?
Il ne s’agit pas ici de rentrer dans le jugement péremptoire de tel ou tel type de comportement, mais bien plus de chercher à anticiper les conséquences des forces qui les motivent ! Analyse d’autant plus délicate et complexe que ces deux groupes sont plongés l’un et l’autre dans un même besoin de valorisation personnelle:
Ce qui fait la force DU ROF, est en même temps son point faible,
C’est un mouvement jeune, de création récente qui cherche à se profiler dans la dynamique du PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ACTUEL sa fragilité vient de ce qu’il prend pour argent comptant les promesses du gouvernement, sans prendre la précaution de les faire formaliser par écrit . Tout pouvant alors être remis en cause au dernier moment !
On peut toutefois constater, que c’est bien en l’absence de la FNOF qu’a été signé de manière contestable avec le ROF et la Mutualité, la validation du RAC0 ! Acte qui laisse à penser que Madame la Ministre a choisi délibérément ses partenaires dans ce projet ? »
Attitude nous faisant nous interroger sur ce que pourra être cette mise en place annoncée pour les prochaines semaines, de « plusieurs comités de suivi portant sur la diffusion des offres 100% santé » et de savoir qui siègera dans ces nouveaux comités ? Or comme le suppose de manière faussement innocente M. Raynal, le délégué général du ROF : « A minima : des représentants des complémentaires, des ophtalmos et des opticiens », (je vous laisse apprécier l’ordre) ce qui démontre que cette profession d’Opticien ne deviendrait ici, qu’une profession totalement sous tutelle !
En fait, au constat établi, que touchant à l’Essence même de l’Etre dans sa quête intime du bonheur, nos choix de management d’entreprise se révèlent totalement opposés, et que ceci constitue une source de conflits durables,
imaginer alors vouloir les rassembler en un groupe uni et homogène, tient plus de la naïveté et du déni de réalité !
C’est un peu le mariage de la carpe et du lapin !
2 Qu’est ce qui nous motive ?
Nos buts à atteindre :
Nous reconnaissons que depuis plusieurs années, le nombre d’Opticiens formés n’est pas en rapport avec les besoins économiques de la population, mais que ce déséquilibre relève essentiellement de la faute des gouvernements précédents, qui ont cru pouvoir intervenir de manière dirigiste et arbitraire sur un marché, qu’ils ne connaissaient pas !
Rejetant toutes formes de dialogue sérieux avec les responsables de la filière, c’est en partant du postulat qu’une multiplication excessive du nombre de magasins, déboucherait par excès de concurrence, sur une baisse de prix des lunettes ! Postulat simpliste, mais qui fut matérialisé par des encouragements « subventionnés » répétés auprès d’un grand nombre d’établissement publics, à former des jeunes au BTS Opticien lunetier !
l’arrivée brutale de jeunes diplômés en surnombre par rapport aux besoins réels, engendra une baisse des salaires ; Ces derniers s’estimant alors mal rétribués par le marché, ont alors préféré prendre le risque de s’installer à leur compte, aggravant ainsi par une sur concurrence imprévue l’effet pervers de cette mesure, sans déboucher pour autant sur une baisse de prix des montures !
C’est pourquoi, en soulignant la responsabilité de l’Etat dans ce problème, nous demandons à ce que dans l’immédiat, toutes les mesures soient prises pour faciliter au maximum les reconversions incontournables !
Nos revendications :
- Face aux divisions de la profession, nous revendiquons la reconnaissance d’un nouveau statut professionnelRefusant toute forme d‘angélisme dans l’appréciation de nos différences de conception du métier d’opticien,
c’est très officiellement que nous nous désolidarisons des opticiens attachés et sympathisants du groupe ROF et que sans mépris personnel pour quiconque, mais dans le respect de tous, nous revendiquons l’existence de deux professions complémentaires devant être clairement identifiées auprès du grand public
Ce besoin d’autonomie est d’autant plus important que tant qu’un lien subsistera entre nous, l’Etat exigera une règlementation de profession unique, qui se fera à notre détriment du fait que nous sommes minoritaires.
- Nous voulons être des « Opticiens de Santé » autonomes et responsables,
C’est à dire décisionnaires à tous les nivaux dans nos entreprises, assujettis aux seules lois du commerce en vigueur dans l’Union Européenne, ce qui implique d’être déconventionné de la Sécurité Sociale
- Nous voulons être des « Opticiens de Santé» décisionnaires des programmes de formations, de niveau type MASTER 2 soit BAC+5 ou ECOLE D’INGENIEURgarantissant un niveau de compétence appelé à être reconnu parmi les meilleurs de ce que l’on peut rencontrer au niveau Européen
PRETENDRE QU’UN NIVEAU BAC +3 AUGMENTRA LA DUREE DU CURSUS DE FORMATION PAR RAPPORT A CE QU’IL ETAIT, EST FAUX : C ‘EST UN MENSONGE DELIBERE DESTINE A FAIRE PASSER UNE LOI INIQUE ET ABSURDE comme démontré dans notre analyse de la formation de l’opticien :
La seule comparaison de durée de formation à prendre en compte, n’est pas par rapport à celle de l’année dernière , (formation au rabais qui n’a aucun sens), mais par rapport à celle d’avant l’application de la loi AUBRY au 1ERJanvier 2002 !
DE PLUS ET CE QUI EST ABHERENT, VOUS VOUS APPRETEZ A VOTER POUR UNE DUREE DE FORMATION DONT LE PROGRAMME N’EST MEME PAS ARRETE : or qu’est ce qui est important, la durée ou les connaissances acquises : on est vraiment tombé sur la tête !
Autrement dit vous créez par cette loi une situation d’enfermement dont vous ne pourrez plus sortir ! C’EST IRRESPONSABLE
Et ce qui est grave, c’est qu’avec ce niveau, nous resterons la lanterne rouge de l’EUROPE en terme de formation ! mais il est vrai qu’ en France CELA DEVIENT UNE HABITUDE !
- Nous revendiquons vouloir être des « Opticiens de Santé » acceptant une totale liberté de concurrence hors de toute discrimination ou pression venant des mutuelles et groupes d’Assureur
3 Moyens à mettre en œuvre pour garantir notre crédibilité
Constitution d’un fond de réserve :
Les cotisations syndicales calculées au plus juste pour couvrir des frais de fonctionnement normaux, ne peuvent être utilisées pour couvrir les dépenses exceptionnelles qui seront nécessaires !
le besoin d’efficacité qui s’impose pour contrer nos détracteurs nécessite, de s’entourer de conseillers compétents et influents, compétences qui à ce niveau représentent un coût élevé, tant au plan d’assistance juridique qu’en terme de communication !
- Communication interne pour motiver des futurs membres et les faire adhérer au projet exposé,
- Communication externe pour montrer à nos ennemis et adversaires, une pugnacité retrouvées dans ce type de combat, avec refus de toute soumission à des instances extra-professionnelles !
Ce qui implique un appel à souscription qui pourrait se concevoir de la manière suivante :
Demande d’avance sur cotisation syndicale de l’ordre de 1000€ (rentrée de cet automne)
Remboursée par avoir de 500€ en Décembre 2020 et 500€ Décembre 2021 ? Alors que ceux qui prendraient le train en marche en 2020 seraient taxés d’une surprime de 500 € et ceux qui s’inscrivent en 2021 d’une surprime de 1000 € du fait qu’il est logique que soient taxés ceux qui sont restés dans l’attente que l’orage soit passé, et ont profité du sacrifice fait par les premiers pour le bien être de la communauté !
Bâtir un programme offensif :
Un comité restreint(composé dans un premier temps d’une douzaine de bénévoles) aurait pour mission de définir les actions à mettre en œuvre, et d’étudier leur faisabilité, d’en apprécier les délais de mise à exécution, de chiffrer les budgets à prévoir, et préciser les contacts pris, tout en préservant leur confidentialité. !Le succès de l’ensemble des opérations prévues étant directement lié à une bonne sensibilisation des adhérents, et du nombre d’adhésions reçues, implique qu’un soin tout particulier doit être attaché à la présentation et la rédaction du document proposé, ainsi qu’à sa distribution, d’où un recours nécessaire à l’intervention d’une agence spécialisée ! (qui n’est pas une agence de publicité !) Une parfaite transparence qui doit caractériser également la rédaction de ces documents, le comité pouvant éventuellement juger utile de le communiquer à la presse professionnelle, ainsi qu’aux responsables politiques concernés.
Repenser la dénomination du groupe :
Le qualificatif de « Opticien de Santé » utilisé actuellement, est d’ailleurs à REPENSER, avec l’aide d’un conseiller en communication pour deux raisons :
L’appellation générale « Professions de santé » demeure pour le grand public très attachée au monde médical voir même hospitalier ; c’est pourquoi un tel choix de nom peut nous desservir plus que nous être utile !
d’une part avec le risque de choquer un certain nombre d’ophtalmologistes, qui y verront les prémisses d’un retour programmé à leur rejet de toujours qu’est l’Optométriste et qui auront alors beau jeu de nous reprocher de vouloir jouer aux « petits médecins »
De plus cette connotation trop médicale ne va pas du tout dans le sens des attentes du client qui attend de son opticien un domaine de compétences beaucoup plus large en terme de conseils que cette appellation trop réductrice laisse à penser !
Et que s’ils veulent une lunette à la mode ou plus créatrice ils choisiront alors d’aller chez une grande enseigne !
C’est justement pour répondre précisément ces attentes multiples du clients que nous exigeons une formation de type MASTER 2 et qu’une appellation du type OPTICIEN GENERALISTE nous paraît plus adaptée !
Etre très sélectifs sur les « Conseillers Extérieurs » :
Nous ne sommes ni naïfs ni utopistes, mais expérimentés, réfléchis et pragmatiques, et surtout conscients ! Conscients que par leur approche « révolutionnaire », les chantiers présentés ci dessous seront fatalement délicat à traiter, entrainant des prises de décisions complexes et lourdes de conséquences.
Ce type de réflexion implique la nécessité d’être étudié avec un regard neuf, sans parti pris ; mais un regard visionnaire car c’est du future de l’Opticien dont il s’agira. L’objectif de ces travaux étant de bien peser ce que l’on a à gagner en acceptant de surmonter nos peurs de perdre, libéré de nos idées toutes faites et préconçues !
D’où cette nécessité de s’entourer de compétences de haut niveau : (au niveau juridique et communication)
c’est pourquoi il s’agit d’un véritable travail de commission au sein desquelles les différentes conceptions doivent être représentées, Elle devra s’appuyer sur des enquêtes précises et permettre aux conseillers extérieurs de participer aux débats,
4 Les grands chantiers qui nous animent
I ) La formation de l’Opticien de demain :
Exigence d’un nouveau Diplôme,
Dans un souci de parfaite cohérence capable de satisfaire les intervenants professionnels de nos deux groupes d’opticiens, tout en donnant au consommateur la garantie d’une parfaite connaissance du niveau de compétences de son fournisseur, la mise en place de deux diplômes complémentaires bien différenciés, apparaît comme la seule solution capable de garantir la parfaite satisfaction auprès de notre clientèle,
Dans le respect de la règlementation européenne sur la valeur des diplômes il est parfaitement concevable d’envisager une approche du type suivant :
Un cycle long, avec formation de type MASTER 2 (Bac +5)
avec formation de type INGENIEUR
Fonction : Opticien Généraliste garantissant pour le client un champ de compétences élargi !
Titre : Ingénieur Opticien, ou Opticien Généraliste
Un cycle court, qualification de base : niveau BTS (Bac +2 actuel)
Fonction :Bénéficiant d’un programme spécifique, tout particulièrement adapté à la formation de responsables de magasins à vocation succursalistes : ce niveau de compétences devant permettre aux chaines de magasins succursalistes de pouvoir bénéficier d’une main d’œuvre moins couteuse, dans leur réponse aux besoins d’optique sociale!
Titre : Opticien
Cette volonté de deux diplômes complémentaires s’inscrit parfaitement dans le cadre de ce que devrait être ce nouveau marché de l’optique ; Cette différenciation, permettra à chacun de pouvoir s’épanouir pleinement dans l’exercice d’une profession qui corresponde à ses aspirations profondes, sans se sentir envahi par les exigences personnelles de son concurrent, et de garantir ainsi une bonne complémentarité dans les services offerts !
Responsabilité sur le cursus de formation ?
Seule la Filière Professionnelle Opticien est capable d’apprécier la compétence professionnelle du jeune diplômé,
c’est donc à elle et elle seule, qu’il revient d’assumer la responsabilité sa formation , de définir les matières sélectionnées et le nombre d’heures qui doit leur être attribuées .
De plus elle est la seule susceptible de recevoir après embauche, un questionnaire de satisfaction sur les connaissances acquises pendant le formation du jeune diplômé, et de vérifier ainsi de sa bonne adéquation par rapport aux attentes de la clientèle
Rejet du plan de formation proposé dans le cursus de 3 ans,
Ce choix fait effectivement apparaître plusieurs incohérences, démontrant l’absence sérieuse d’étude faites à ce sujet !
Rappelons effectivement que la proposition actuelle d’ une formation en 3 ans totaliserait environ 4100 Heures de cours, alors qu’ en 1968, (50 ans plus tôt,) le même type de formation fait en 2 ans en totalisait 4134, (à raison de 53H de présence par semaine)
Madame la Ministre annonce qu’elle veut inclure dans le programme les 5 unités suivantes :
1 : réfraction complexe) ( 2 : contactologie) (3 : basse vision) (4 : vision de la personne âgée) (5 : vision de l’enfant)
Primo , ca ne fait pas partie des attentes fondamentales précisée par la clientèle, ce qui par l’absence d’étude des besoins de la clientèle démontre qu’Il s’agit d’une démarche clientéliste destinée à apaiser des contradicteurs possibles ! donc sans valeur !
Comme le nombre total d’heures programmées n’a pas été augmenté, rajouter ces matières NECESSITE d’en supprimer d’autres : SI OUI : LESQUELLES ?
Depuis plusieurs années les différentes approches scientifiques concernant le développement de l’intelligence artificiel, enseignent que le monde de l’emmagasinement des savoirs est devenu obsolète (Donnée fort bien compris des Cabinets de Recrutements) et que ce qui importe aujourd’hui est de développer chez l’homme sa capacité d’adaptation et de rebondissement face à des situations nouvelles !
Or, c’est exactement ce qui n’est pas proposé
- avec un savoir qui faute de temps ne pourra demeurer que superficiel,
- Qui de plus ne répond pas aux attentes de base de nos clients,
- Alors que le spectre « d’exigences client » s’avère de plus en plus large et complexes,
D’où ce cri d’alarme au double constat suivant :
- Limiter la formation en 3 ans maintiendra toujours les jeunes Opticiens Français diplômés au plus bas de l’échelle du niveau Européen, ce qui est source de frein à leur expatriation, et pénalise ainsi la réputation d’excellence de l’ensemble de la filière française,
- La baisse dramatique de compétences des jeunes diplômés engendre de grosses difficultés d’embauches pour toute la filière par manque de main d’œuvre qualifiée, avec un double risque : perte de possibilité d’embauche des jeunes formés actuellement, pendant que se profile un recours nécessaire à l’appel d’une main d’œuvre étrangère, de même nature qu’elle se fait chez les médecins !
C’est pourquoi, une formation unique pour tous en 3 ans, ne pouvant être que superficielle, est le type même de mauvais compromis, tirant alors toute la filière vers le bas, ayant pour seul objet une démarche clientéliste destinée à apaiser des contradicteurs potentiels , demeurant ainsi sans valeur !
D’où notre rejet absolu pour ce type de proposition !
- II)Une écoute attentive des besoins du client, permet de hiérarchiser leur importance?
Pour un champ de compétences élargi
Attentes et besoins de « l’Opticien Généraliste »» devant être pris prendre en compte dans l’élaboration des programmes
Le temps excédentaire de Formation, par rapport aux données actuelles doit effectivement permettre :
Une formation en MASTER 2 va permettre alors la mise en place de cursus parfaitement cohérents et ouverts
Au niveau d’analyse visuelle :
Elargissement du champ des savoirs avec un acquis approfondi des connaissances préconisées par Mme La Ministre de la Santé, seront ici à leur place ! rappelons : (réfraction complexe) ( contactologie) (basse vision) (vision de la personne âgée) (n° 5 : vision de l’enfant)
mais aussi donnant la possibilité de remplir des missions d’intérêt public inexistantes aujourd’hui: allant de conseils en hygiène visuels : lumière bleue, sport de haut niveau, travail informatique, à contrôle de vision tous les 5 ans des titulaires du permis de conduire, examen de vision nocturne etc.)
Au niveau managérial :
Stimuler la personnalité de l’étudiant, et sa confiance en lui par une formation en coaching
devant lui permettre de mieux répondre aux attentes non formulées des clients et de développer ses capacités d’adaptations à des situations nouvelles !
Développer son sens de l’entreprise, et le former à la maitrise d’une bonne gestion générale : savoir conduire une étude de marché, savoir recruter, gérer des négociations, lancer des appels de fond et présenter des business plans, mais aussi maitriser l’utilisation des réseaux sociaux, gérer son fichier clientèle, conduire ses actions de communications…
Ne pas oublier que ce sont les jeunes diplômés de demain qui seront les repreneurs de nos entreprises que ce soit en terme d’acquisition, ou comme cadre de direction et que l’on aura besoin de personnes ayant développé leur fibre entrepreneuriale même chez les opticiens de santé !
Au plan commercial :
Lui apprendre à motiver les responsables d’une équipe de vente à savoir sensibiliser leurs vendeurs
- à la formulation d’argumentaire persuasif et objectif
- à lever les objections et contradictions du client
- à l’importance de la colorimétrie et des températures de couleurs, pour conseiller la couleur juste et appropriée, en tenant compte des incidences des matériaux supports
- à développer leur capacité à apporter cettedimension d’ « achat plaisir » qui dédramatise la notion de prix, en motivant ces derniers aux techniques de ventes basées sur l’écoute active et gestuelle
- à s’intéresser à l’histoire de l’ART en tant que culture personnelle source d’enrichissement et de développement de sensibilité et outils de comparaisons valorisant dans les conseils apportés aux choix de montures
Il s’agit d’un véritable savoir qui ne s’improvise pas, et se révèle indispensable pour devenir un professionnel de bon niveau ! Or bien que peu d’opticiens en aient perçus l’importance, c’est véritablement ce type d’attente qui est devenue prioritaire sur tout le reste, avant même le souci de correction optique considéré par la plupart comme un acquis établi ! et que la quête du meilleur prix ne vient en troisième voire quatrième position selon le régions !.
L’absence de prise en compte de ce facteur, vient de ce que le client se plaint très rarement d’un mauvais choix, car profitant de l’importance de la concurrence, il préfère changer de fournisseur lors de son prochain remplacement, plutôt que d’avoir à justifier sa déception ?
Deux facteurs doivent permettre d’en prendre conscience, le nombre de clients se faisant accompagner pour trouver le conseil d’un ami ou parent à coté d’eux, et l’analyse statistique du taux de fidélité qui pour la plupart se situe dans les 50% au lieu des 85% que l’on peut enregistrer !
III) Parce que le seuil critique de rentabilité est aujourd’hui atteint,*
C’est devenu nécessité impérieuse et urgente pour l’opticien de reprendre sa pleine autonomie de gestion et de se ré accaparer son rôle de chef d’entreprise totalement responsable des décisions prises !
Le seuil critique de rentabilité correspond à un coefficient multiplicateur moyen de 1,7 qui est celui pratiqué par les magasins de gros et grandes surfaces, chiffre au dessous duquel toute entreprises est considérée comme non rentable. C’est pourtant ce chiffre qui ressort des analyses bancaires d’un grand nombre de magasins d’optique, alors que simples magasins de détail ILS NE PEUVENT JOUER comme les hyper SUR DES EFFETS DE VOLUMES pour compenser la faiblesse de ce taux, d’où le chiffre de 84 Mesures de sauvegardes relaté par la presse professionnelle s comme enregistré sur ce secteur pour le seul premier semestre !
D’où cette nécessité vitale qu’il nous faut retrouver rapidement la pleine autonomie de gestion de nos entreprises : nous garantissant la liberté de prix et de marges, comme devant être déterminés sur la seule qualité du service rendu, et non taxés sur la base de prix déterminés depuis 40 Ans par la sécurité sociale, et n’ayant aucun rapport avec la réalité (montures à 10€)
C’est pourquoi, nous exigeons l’application stricte des règlements Européens relatifs à la liberté d’exercice tels que définis au code du commerce,
- IV) Actualiser notre mode de management syndical
Action qui passe par une Réforme constructive d’un renouveau de notre syndical, devant répondre à deux objectifs :
Augmenter le nombre d’adhérents pour augmenter notre crédibilité et représentativité auprès de pouvoirs publics ;
Diluer la lourdeur des taches à accomplir entre un plus grand nombre d’opticiens motivés par ce dynamisme syndical ;
Tout ceci dans cette recherche d’équilibre subtile entre la préservation des savoirs faire qui ont fait leur preuve, et d’un mode de gestion participatif plus conséquent, visant à renforcer sa crédibilité politique !
Proposition :
La diversité des taches qui devront être assumées dans les mois à venir pourrait être le moment idéal pour adopter les nouvelles approches modernes de management plus adaptées aux contraintes sociétales actuelles! (nous parlerons ici de structures et non de personnalités individuelles !)
Le passage d’une structure pyramidale étroite, à un mode de communication transversal, (répondant à la modernité managériale actuelle) composée de « Commissions de Réflexions » responsables de travaux spécifiques , offrirait ainsi plusieurs avantages :
- permettre l’implication d’un plus grand nombre d’adhérents dans des postes à responsabilité qui stimuleraient leur motivation,
- soulager partiellement les membres du bureau et du comité de taches plus subalternes, nécessaires, mais non productives ;
- garantir à moyen et long terme une pérennité de responsables ayant développé des connaissances pointues, chacun dans leur domaine !
Un frein à soulever: ?
Une modification de structure risque de devoir être approuvée par une assemblée générale extraordinaire, ralentissant ainsi notre réactivité ?
Mode opératoire qui pourrait être mis en place ?
(ceci n’ayant que valeur de suggestion, déterminée par les buts à atteindre !)
En imaginant que l’on recense au départ un besoin de 10 COMMISSIONS qui comporterait la présence de 2 membres de comité, cela ferait un comité de 20 personnes bien informées sur l’ensemble des travaux à suivre !
qui éliraient son bureau et son Président. Pour pallier aux absentéismes fortuits, les commissions seraient composées de17 membres soit avec les 2 membres du comité totaliseraient 19 Participants prenant leurs décisions à la majorité absolue .
En cas de désaccord entre les membres de la commission et le comité, la délibération se ferait à nouveau sur la majorité absolue de l’ensemble du groupe, au sein duquel les membres du bureau pourraient éventuellement bénéficier d’une voix supplémentaires !
Enfin pour garantir la totale transparence indispensable pour s’assurer de la confiance des adhérents aux décisions prises, les votes seraient enregistrés sur des bulletins nominatifs !
Un tel mode de fonctionnement aurait permis la mise en fonction de ce que nous trainons comme serpent de mer depuis 2010 !
La réalisation du modèle de facture dont nous avons besoin, et dont nous aurions pu avoir la maitrise, alors cette facture maintenant dans les tiroirs du cabinet ministériel concerné, va nous être imposé durant l’été, de manière autoritaire par l’Etat et bien entendu sur laquelle nous n’aurons pas notre mot à dire !
Ce que l’on peu définir comme une bonne anticipation des problèmes !!!
- V) Il y a t’il avantage à se déconventionner de la Sécurité Sociale ?
Nous sommes d’accord sur le fait qu’envisager une telle révolution sans préparation serait tout bonnement irresponsable et voué à l’échec : la complexité des enjeux est telle, que les conclusions à prendre, ne peuvent être envisagées que suite à un travail de commission parfaitement documenté !
Par contre, il serait tout aussi irresponsable, de rejeter ce type de projet par « principe, » ou comme « n’étant pas de circonstance ! » alors que s’agissant d’un simple projet financier, c’est justement dans son étude que l’on trouvera le juste équilibre à suivre ! Sachant qu’un jour ou l’autre, il sera facile à l’ETAT d’invoquer une dégradation des finances de la sécu pour imposer ce type de décision, et nous placer dans un mode de protection de santé à l’ Américaine ayant perdu toute vocation sociale ( CE QUI SERAIT GRAVISSIME!!!)
De bien s’y préparer dès maintenant en organisant nous même notre propre mode de protection dans le domaine de l’optique, constituera une anticipation capable d’éviter bien des désillusions ! La grande sagesse étant d’utiliser à notre profit qui est celui de nos clients , les possibilités que peut offrir un système libéral CONCURENTIEL au lieu de défendre des valeurs du passé EN VOIE D’OBSOLESCENCE .
C’EST AINSI QU’AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE MOMENT SEMBLE VENU D’ ESSAYER DE PENSER AUTREMENT ?
Est il normal qu’aucune étude sérieuse de faisabilité n’ait été conduite sur ce sujet par la FNOF ?
Ou si elle a été faite, qu’aucune communication, même superficielle, n’ ait été transmise à ses adhérents, les laissant ainsi demeurer au stade d’intentions pleines de voeux pieux !
C’est d’autant plus regrettable que comme dans l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein, c’est la partie vide qui nous heurte et nous rend aveugle à son autre coté , et laisse ainsi croire à l’impuissance de la FNOF à contrecarrer l’action des réseaux de prises en charge ?
Le constat du jour !
- Les Opticiens sont de plus en plus nombreux à remettre en question le mode de fonctionnement de la Sécu concernant les lunettes, qui se caractérise par une gestion archaïque, et anti économiques , au regard de ses prises en charges !
- Et, en rapport au fait que les défauts visuels classiques, ne sont pas classifiés comme maladie, aussi,(bien que handicapants), rien ne peut justifier une obligation de référencement des produits optiques à la sécurité sociale !
D’où notre demande de respect d’une égalité de droits, avec de nombreuses activités de soins paramédicaux, autorisés à exercer librement leur activité sans être pour autant référencés auprès de la sécurité sociale :
- En ce moment, nous pourrions profiter du fait que des compagnies d’assurances santé étrangères cherchent à se placer sur le marché Français, pour étudier avec eux, la possibilité de mise en place d’un Modèle d’Assurance Complémentaire Optique au bénéfice de nos clients.
- Un tel projet ne peut relever que d’une action collective, donc syndicale, puisqu’il implique la nécessitée de contacts juridiques avec des cabinets d’avocats spécialisés et de rencontres avec nos voisins Suisses et Allemands capables de nous renseigner sur les erreurs à ne pas commettre et de nous sécuriser par les bénéfices qu’ils en ont tirés.
- Dans le cadre de ces discussions, (et là je vais en choquer beaucoup, mais j’assume !) nous pourrions même étudier la possibilité de négocier un tarif préférentiel pour les adhérents FNOF ; et ce pour trois raisons
- Il faut être conscient que le moment venu, nos concurrents ne se gêneront pas pour le faire, (donc pas d’angélisme naïf ! ) mais que ce qui est important c’est d’être les premiers à agir de la sorte !
- Au lieu de critiquer « par principe » un certain aspect de l’économie de marché, (ce qui est typiquement Français) il serait plus intelligent et plus social , d’étudier les avantages que l’on peut tirer d’un système, en en étant les acteurs !
- C’est tout un marché important qu’on leur apporterait sur un plateau, et que l’on peut estimer qu’il est juste que nous soyons en quelque sorte récompensés d’avoir défriché le terrain, quitte à donner une vocation sociale à cette redistribution !
Alors que l’objectif est louable :
l’objectif final est que le budget total (cotisations assurance sur 2 ans + achat d’une paire lunettes – remboursement sécu-remboursement mutuelle) soit plus favorable à nos clients qu’il ne l’est aujourd’hui ,(ce qui reviendrait à diminuer leur RAC) tout en nous allégeant des surcharges administratives imposées et des chantages aux remboursements différenciés(répondant ainsi sans nous pénaliser à la politique souhaitée par le Président de la République )
Quelques questions de droit à se poser ?
- Concernant la prise en charge mutuelle :
à partir du moment où un client paye régulièrement sa cotisation la mutuelle à t’elle le droit de refuser d’assumer la prise en charge dû s’il n’y a pas de remboursement sécurité sociale ?
- Concernant le rôle de l’ état : a t’il le droit de rendre obligatoire le conventionnement d’un opticien à la sécurité sociale
- Concernant les droits du patient : a t’il le droit de cotiser une assurance privée, française ou étrangère, son besoin de lunettes
- Concernant les droits du salarié : puisque sa couverture santé sera réalisée par son entreprise, aura t’il la possibilité de refuser le cout de sa prise en charge lunettes ,
Cher Monsieur Gerbel
45 années d’expérience professionnelle comme Opticien, 19 ans comme Concepteur de l’Optomorphisme et Formateur auprès des Opticiens, quelques années passées au coté de Roland Jourde comme secrétaire de l’UNSOF, et comme responsable de la partie esthétique du projet de recherche MADE4U financé par la Communauté Européenne, la diversité de ces expériences dans notre filière optique, me conduit à croire, qu’en ces moments difficiles où vont être signés des engagements importants sur le devenir de la profession, qu’un partage varié d’expériences de terrains peut vous être utile dans votre vision du futur de l’opticien !
Sachez que cette démarche est totalement libre et personnelle, n’étant mandaté par personne, et que n’ayant pas la connaissance des échanges confidentiels engagés, j’ai bien à l’esprit que mes propositions ne peuvent être considérées que comme des recommandations !
En espérant que ne me tiendrez pas rigueur de la longueur de cette lettre, imposée par la variété des sujets évoqués et le besoin de clarté, je vous prie d’agréer Cher Monsieur, l’expression de mes respectueuses salutations, et de mes vifs remerciements !
CLAUDE GUERIN